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Compostelle page 16 |
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Je ne résiste pas au plaisir de vous
monter le bonnet que m'a tricoté ,
avec ses petits doigts, ma voisine Nadine .
Je trouve qu'il met vraiment en valeur
mon visage épanoui hi hi hi hi .
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Considération
générale sur mon voyage . |
Me voici donc de retour après une petite promenade
qui m'a conduit de Valence TGV à Saint Jean pied de port via le Puy en
Velay .
Ce fut une fois encore un autre voyage
, puisque j'ai voyagé seul ... enfin je veux dire que je suis
parti
seul .
J'ai marché en autonomie totale ,
puisque je transportais tout ce qui m'était nécessaire .
Voici le détail de mon paquetage : 1) Une tente deux places . 2) Deux duvets ... un gros et un petit .
3) Un sac à viande en soie .
4) Un matelas auto-gonflant .
5) Un sursac (très utile , qui m'a sauvé de la noyade plusieurs fois)
6) Un nécessaire de cuisine ... casserole , poèle , gobelet émaillé ,
fourchette , cuillère , couteau .
7) Un nécessaire de nettoyage ... liquide lave vaisselle , éponge
gratounette et 2 torchons.
8) Un réchaud à alcool , avec une réserve d'alcool , briquet et
allumettes .
9) Une trousse à pharmacie avec :
- Charbon de bois
- Eau de fleur d'oranger
- Du coton hydrophile
- Un petit rouleau de
micro-poreux
- Un micro-poreux large bande
- Une paire de ciseau
- Une pince à épiler
- Un coupe ongle
- Une bande
- Des épingles à nourice
- Des aiguilles à coudre et
du fil
- Un petit miroir
- De la bétadine
- Des antalgiques
- Un aspi-venin
10) Nécessaire de toilette:
- Un savon d'alep dans une
boite hermétique .
- Une petite brosse à dents
dans un flacon .
- Une serviette spécial à
séchage rapide (qui sert de gant et de serviette)
11) Deux flacons de 75 cl d'eau .
12)
Un appareil de filtration de l'eau avec cartouche de céramique et
filtre au charbon , me permettant de tirer de l'eau dans les torrents .
13) Une lampe frontale et un jeu de piles
14) Des cartes et deux livres (les petites histoires extrordinaires de
Pierre Bellemare
15) Des habits de rechange
- Dans le sac : un maillot de corps ,
un slip , un
pull polaire , une casquette , une paire de chaussette (pour les mains)
- Sur moi : un maillot de corps à
manches longues
, un slip , une chemise , un pull , un pantalon de jogging coton , un
habit de pluie , un bonnet , un chéche
16) Un poncho (un excellent poncho du "Vieux campeur")
17) Une seule paire de sandales de marche de marque Columbia (ne
cherchez pas , c'était trop bien ... ils ne la font plus) .
18) Un petit panneau solaire pliable pour recharger le portable (très
efficace , une heure de soleil pour recharger)
19) Un assortiement de ficelles et d'élastiques .
20) Un sac contenant diverses provisions :
- Soupes déshydratées .
- Vermicelles (cuit plus
vite que les nouilles ordinaires).
- Saucisson , pâté , fromage
, etc...
- fruits : bananes , pommes.
- Pain .
21) Dans la trousse ventrale :
- Mes papiers , mon argent .
- Une petite pelle , pour
faire les commissions .
- Du papier hygiénique .
- Un appareil photo .
- Des piles de rechange .
- Mon téléphone portable
(branché seulement à l'étape du soir) .
- Un couteau Leatherman
- Un appareil à ultra-son
pour éloigner les chiens agressifs .
- Une petite bombe
lacrymogène .
- Une paire de lunettes .
- Un petit carnet , et deux
stylo bille .
En pleine charge .... 25 kg
Le défit :
Voyager sur le chemin à moins de 10
euros par jour (transport en train non compris).
Evidemment on peut voyager plus léger , ultra-léger même
. On peut faire le chemin les mains dans les poches ou avec un sac de
2,5 kg ... une bouteille d'eau , 2 ou 3 barres énergétiques , une
brosse à dents , un poncho , un change de sous vêtements et chaussettes
et .... une carte de crédit (des sous quoi !)
Je précise que le côut d'une journée de pélerinage
se
situe entre 30 et 150 euros ... ce qui fait de ce pélerinage une
"aventure" onéreuse .
Je reviendrais sur ce
sujet , car je pense que l'aspect mercantile , prend peu à peu le
dessus, sur la démarche et la volonté de faire une "pause" en
prenant de la distance avec le "système" qui régit la socièté .
Avec ce "trop d'argent" , "trop de confort", le "système"
investit le "Chemin" qui n'est plus alors la parenthèse qu'il
était , et que l'on espèrait , mais un loisirs couteux comme les autres , que la socièté de
consommation se réapproprie !
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24
mars 2010 .........................................Veslud - Valence TGV
- Valence |
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Et voilà , c'est reparti
..je suis dans le train "Laon -Paris".
Marie m'a déposé à la gare , et mieux encore elle
me paye le billet ...bisous à toi !
Les voisins m'ont souhaité bon voyage .
Mr Henry , dit Lulu s'occupera des poules (le
pauvre , il
ne sait pas encore ce qui l'attend) , et il surveillera la maison
pendant mon absence .
(A gauche la gare de Valence TGV)
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Tout
le monde est vraiment gentil avec moi (Sont ce les gens qui changent ,
ou mon regard sur eux qui évolue ) ... en tout cas celà me touche
beaucoup , et me trouble parfois .
(A droite : Au bout de l'avenue , les montagnes ardéchoises ... ne
bougez pas , j'arrive)
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Je suis dans le RER qui me conduit à Paris (gare
du nord) .
Je regarde les paysages défiler tout en pensant à "Afrika treck" dont
je viens de terminer la lecture .
Je pense à tout ces hommes qui peuplent la terre et qui distillent le
meilleur ou le pire .
Qu'est
ce qui peut bien faire la différence , qu'est ce qui les fait tomber
d'un côté ou de l'autre de la bonté et de l'humanité ou de la bétise et
de la cruauté ... mystère !!
Le libre arbitre ???? ....Fadaise
!!!!.... Alors à quoi tout celà rime t-il ???
Cette fois je suis dans le TGV que j'ai bien failli râter
Installé
sur une bordure en ciment , je savourais tranquillement le premier
d'une
longue série de saucissons , pensant avoir le temps de le déguster ,
quand je me suis rendu compte que l'horloge de la gare était en panne .
En
contrôlant l'heure sur mon portable je me suis aperçu que j'avais à
peine 3 minutes pour rejoindre mon train .... cavalcade à travers la
gare , le temps de composter mon billet , je m'engoufre dans un wagon
et presque aussitôt le train se met en marche !
Trajet sans histoire , je bavarde avec une personne qui
semble
bien connaître l'ardéche et qui devant mes inquiétudes m'assurent que
je ne rencontrerais pas de neige sur le chemin ....hi hi hi , elle est
bien bonne !!!!!
La gare de Valence TGV est à 6 km de
Valence , qu'il me faut traverser pour rejoindre St Péray.
Au final 15 km la première journée , pour trouver
un
endroit ou planter la tente , dans une sorte de parc au bord d'une
rivière .
Je suis en ville mais l'endroit est calme et relativement
discret . Malheureusement j'arrive trop tard pour pouvoir faire la
soupe , il fait déjà trop sombre , et il fait aussi trop de vent pour
pouvoir utiliser le réchaud à alcool , dont je ne maitrise pas encore
bien l'utilisation . J'essaierai demain matin . Ce soir ce sera
saucisson sec , grignotage de fruits secs , et quelques carrés de
chocolat !
Résultat des courses , côté pieds
...trois cloques ... mais c'était courru d'avance .
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La
tente est installé , mon hôtel à 1000 étoiles est prêt à accueillir
le roi des (je sais pas encore quoi ... on verra çà plus tard).
J'envoie quelques SMS , je cale ma
lampe frontale , je m'enfonce dans
mon duvet bien au chaud ... c'est l'heure de lire une petite histoire
extra-ordinaire de Pierre Bellemare....et après !
Bonne nuit les petits .
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25
Mars ( jeudi) ............................Valence - |
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La nuit fut particulièrement
venteuse , je n'ai pas très bien dormi ... mais çà va !
Ce matin je replie le camp, puis j'enturbane mes
orteils avec du ruban micro-poreux .
Au petit déjeuner , soupe aux poireux -pommes de terre à
l'ancienne de chez Mémé Maggi .... un dé(gueu)lice , mais c'est chaud .
Vaisselle dans le ruisseau et en route pour la
haute ardéche .
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Je marche , je marche , la mécanique hypnotique ,
et méditative se met en action ... pas assez cependant pour éviter un
premier constat vraiment navrant ... les ardéchois ne sont pas avenant
, ils se montrent indifférent , méprisant même .
Le vent , la flotte .... je
marche !
Je fais quelques courses .
Ici il y a déjà un balisage , mais je ne le suis pas car il s'écarte
des petites communes ou je pourrais trouver un peu de ravitaillement .
Vers 17 h je pense avoir assez avalé de
goudron , j'ai parcouru 27 km , celà me parait suffisant pour une
deuxième journée de marche ... je ne dois pas oublier que çà fait
pratiquement huit mois que je n'ai pas marché .
J'avise un endroit dans une pâture en
contrebas ou je pourrais monter la tente . Pour l'atteindre je dois
descendre un talus détrempé et franchir un petit ruisseau .
Profitant d'une accalmie ,
j'entreprends de monter la tente . J'enlève mon poncho , je dépose mon
sac , je sors le matériel , et hop , pas le temps de dire "il va
pleuvoir" , l'averse me surprend en une fraction de seconde . Il ne me
faut pas plus de trois minutes pour installer la tente , mais sous une
pluie torrentielle en trois minutes je suis trempé .
Sous la tente j'enlève mes habits
trempés et je me glisse dans mon duvet .
Il pleut à verse sans discontinuer .
Quand la pluie s'arrête la grêle prend le relai , la tente s'affaisse
sous le poids et je dois réguliérement la secouer pour la soulager de
la glace ... si les piquets lachent je devrais ressortir , et cette
perspective ne me réjouit pas vraiment .
J'ai enfilé le matelas et le duvet dans le sursac
, car dans ces conditions extrèmes je ne suis pas sur de l'étanchéité
de la tente .... et j'aurais bientôt confirmation que ce sursac n'est
pas un achat inutile .
Finalement la situation me fait rire , et je me
moque de moi-même , "tu l'as voulu mon bonhomme !"
Pour l'instant je suis bien au chaud , à poil
dans mon duvet , mais mes habits sont trempés . Il fait froid , et je
n'ose pas penser à la sensation que je vais ressentir demain matin ,
quand il faudra se rhabiller .
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La pluie et la grêle n'arrête pas une
seconde . Dans la nuit je suis pris d'une envie incoercible d'uriner .
Impossible de sortir , et je n'ai comme seule solution que de me
soulager dans mon gobelet .
Photo de droite : La
grêle qui recouvre la tente , vue de l'intérieur .
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26
mars (vendredi) ................................quelquepart- autrepart |
Le temps passe , le jour se léve ... il pleut
toujours , et la tempèrature a encore baissé , je pense qu'il ne fait
pas plus de un ou deux degrés .
6 h , 8 h , 9 h , 10 h , 11 h du matin .... la
pluie s'arrête brusquement , aussi vite qu'elle avait commencé .
Allez "go" , pas la peine de perdre du
temps a réfléchir . J'enfile mes habits trempés , je sors de la tente .
Là je découvre un spectacle hallucinant , je suis entouré par un
véritable marécage, le petit ruisseau d'hier soir est devenu une
rivière qui me barre l'accés à la route , quand au talus , c'est ce
matin une véritable cascade d'eau et de boue .
Je remballe mon matériel le plus vite
possible , redoutant une nouvelle averse ... mais surement que les
éléments ont pensé que j'en avais eu assez , car l'accalmie se prolonge
.
Je ne prends pas le temps de chercher un endroit
pour traverser le torrent , à quoi bon je suis trempé de toute façon ,
ce qu'il me faut c'est bouger , foncer pour me réchauffer .
Je traverse une zone de boue , puis je
gravis le talus . Je glisse , je m'accroche à des racines ...
maintenant je suis trempé et couvert de boue .
J'atteinds le bord de la route à quatre
pattes , au
moment ou passe une voiture .... j'ai juste le temps de voir la tête du
conducteur . Je ne sais pas ce qu'il a cru voir , mais en tout cas ,
j'ai bien eu l'impression qu'il appuyait sur le champignon .
Cette fois j'ai l'air d'un clodo , et
encore il y a des clodos qui sont surement plus présentables
que moi . Je marche
en claudiquant un peu , j'ai des cloques , mes chaussures neuves me
blessent et j'ai le muscle du mollet droit qui me tire un peu
(beaucoup) .
Tout çà n'est surement pas fait pour
améliorer le contact avec les "autochtones" des "contrées sauvages" que
je
traverse (quoi , j'exagère !!... non ! ce sont des sauvages !!! désolé
,
je ne supporte pas les gens qui ne savent pas dire bonjour !)
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Le soir je monte la tente
sur un sentier qui conduit à une petite source . Pour éviter les
surprises je barre le passage avec un gros tas de branchages ... on ne
sait jamais avec les motos , les quads et les 4X4 .
A l'intérieur de la tente tout est
trempé ...heureusement que j'ai le sursac pour protéger matelas et
duvet .
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27
Mars (Samedi) ........................................... |
La nuit fut froide , et je ne regrette pas de m'être chargé
d'un gros duvet .
Ce matin çà monte et je marche jusque 12 h 30 pour atteindre St Agrève .
Environ 600 m de dénivelé . J'en ai un peu marre , mais je ne voulais
pas m'arrêter avant d'être arrivé la haut , car c'est toujours
difficile de redémarrer dans une côte .
Photo de droite : La Fontaine du diable , en haut de la montée de St
Agrève
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Il y a des congères sur le
bord de la route et les sommets au loin sont tout blancs .
Après St Agrève , c'est le plateau
balayé par les vents . Je suis à 56 km du Puy en Velay .
Je m'arrête à Mars ou il y a un abri
pour se reposer . J'ai des accouphènes ...ils sont assez forts .
Tiens , j'ai passé le col des fans
... çà m'a fait rire !
Ici il fait froid , je suis obligé de mettre ma
capuche de k-way pour me protéger car le vent glacial me fait mal à la
tête . J'ai mis sur mes mains une paire de chaussettes en guise de
moufles ... çà c'est une idée qu'elle est bonne , bien mieux que des
gants et même mieux que des moufles , car çà isole bien les poignés .
J'ai parcouru 84 km depuis Valence et il m'en reste 44 pour arriver au
Puy ... çà n'est pas un bon chiffre , il me faut avancer encore d'au
moins 5 km.
Ce soir je dors dans un bois de sapin
.... bizare , je suis pourtant sur d'avoir pris deux photos de
l'endroit , mais je ne les retrouve pas sur la carte mèmoire .
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28 Mars (Dimanche) .....................40km avant
le Puy - Le Puy en Velay |
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Nuit acceptable et départ tranquille
après un petit cafè bien chaud . Il me reste 40 km pour atteindre le
Puy .
A 13 h arrêt pique nique . J'ai parcouru 18 km ,
le
temps
est mausade , ciel couvert , un peu de vent , froid , pas de pluie pour
l'instant .
Photo de gauche : le plateau après St Agrève.
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Je décide de bivouaquer 5 km avant le Puy , pour
m'y rendre demain matin assez tôt.
Je me lave dans un torrent , un peu frisquet ,
mais çà
fait du bien . Ce soir , au menu , soupe à l'oignon avec des spaghettis
.
Aujourd'hui , j'ai souffert ! J'ai
voulu
modifier les réglages de mon sac à dos ... résultat : j'ai l'épaule
meurtri ...j'espère que çà ira mieux demain (oui oui , çà ira mieux
demain !)
Je suis dans la haute loire , et
comme par enchantement la politesse et la courtoisie refont surface .
J'ai fait 100 km sans un bonjour . Les gens vous ignorent totalement ,
quand vous les saluez ils vous jettent un regard furtif en tournant les
yeux , mais sans bouger la tête . Je ne fais pas à ce genre d'attitude .
Mais ici , il y a mieux encore , un petit jeu qui semblent
amuser les gens du cru ... le frôlage en voiture . Les deux ou trois
premières fois , j'ai cru avoir eu le privilége de croiser les 3 ou 4
champions de la connerie régionnale , mais non , celà c'est produit des
dizaines de fois . J'ai même vu des voitures se déporter et quitter la
voie sur laquelle elles devaient circuler pour venir me raser . Ne
croyez pas que ce soit parce que les routes sont étroites , non non ,
elles sont relativement larges et il y a très peu de circulation .
D'autres personnes ayant emprunté le même chemin m'ont raconté qu'il
avait observé le même phénomène , et un pélerin m'a dit qu'un de ses
amis s'était fait renversé récemment par une voiture sur ce trajet .
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29 Mars (Lundi)
...............................Le Puy - |
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Je replie le camp après un petit
déjeuner frugal .
Pendant ce temps je regarde les voitures qui foncent sur la route
voisine . Toute cette agitation , tout ces gens qui ont des choses si
importantes à faire , que celles ci ne sauraient souffrir quelque
retard , me semble tellement bizare ...étrangère .
Photo de gauche : En quittant le Puy en Velay
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J'arrive au
Puy avant midi et je flane un peu , mais mal m'en prend , car quand je
me décide à monter à la cathédrale pour faire tamponner ma crédential ,
je croise la responsable qui redescend en voiture . Elle n'a plus le
temps car elle doit aller préparer le repas de son mari , qui ne
saurait attendre .... heureux homme !! Réouverture vers 13 h .... trop
tard pour moi , je m'arrangerais autrement , le tampon n'est pas ma
priorité , c'est le chemin et les rencontres qui m'intéressent .
Et à propos de rencontre .... j'entends une voix
qui
m'interpelle . C'est une jeune femme d'environ 25 ans , qui me demande
si je cherche un abri . Nous discuterons longtemps , très longtemps et
après .... après je marcherais des heures en me disant : <
Francis
tu n'es qu'un imbécile !>
Mais l'état
d'imbécile ne semble pas suffisant pour me combler , car quelques temps
plus tard je vais gravir l'échelon supérieur .
Après le Puy , le chemin longe une riviére dont le lit est
très
encaissé , encadré par des falaises de plus de 50 métres de profondeur
. Je marchais sur le sentier à 3 métres du bord avec un
terrible vent de côté
qui me poussait en sens contraire . Avec mon gros sac j'offrais une
grande prise au vent et je devais résister avec vigueur et en me
penchant dans le sens du ravin . C'est alors que sans crier gare , le
vent
s'est totalement arrêté de souffler . Totalement déséquilibré j'ai été
emporté vers le précipice . Je me suis dit : < çà y'est mon
bonhomme
, le voyage est fini pour toi ! > . J'ai trouvé la chose
tellement
farfelu , que j'en ai éclaté de rire ! Mais au moment ou j'allais faire
le grand saut , au sens propre comme au figuré , le vent à repris de
plus bel me bloquant net dans mon élan . Je me suis retrouvé en
équilibre au bord du goufre , en riant comme un fou .
La suite est presque aussi comique . J'ai continué de marcher une
centaine de métres et je suis arrivé à un embranchement du chemin .
Comme je ne voyais pas le balisage , je me suis arrêté . C'est à ce
moment là , qu'une jeune femme qui marchait juste derrière moi , et que
je n'avais pas vu , est arrivé à ma hauteur . Je lui ai dit bonjour ,
mais au lieu de me répondre , elle m'a regardé avec des yeux ronds , et
aussitôt après elle a fait fait feu des deux fuseaux .
C'était impressionnant de la voir mouliner avec ses deux batons de
marche .
En fait elle avait assisté à toute la scéne
précédante ,
sans avoir compris ce qui c'était réellement passé . En me
voyant
rire en fonçant vers le bord de la falaise , elle a dû croire
que
j'étais passablement dérangé .
Pour ne pas la
perturber davantage , j'ai décidé de m'arrêter là pour manger (et faire
d'autre choses moins appêtissante) .... dommage c'était une très jolie
rouquine . Je ne l'ai plus jamais revu .
Quelques kilométres encore puis je
monterais la tente .
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30 Mars (mardi )
....................................... ???? - St Privas d'allier |
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Ce
matin , je m'apprête à partir , quand il se met à grêler et neiger . Je
dois quitter le chemin pour emprunter la route . De plus il fait un
froid de canard .
Sur cette partie du chemin ,
les sentiers sont recouvert de pierres de lave de la grosseur d'un oeuf
.
Photo de gauche : un exemple de chemin empierré avec de la
pierre de lave .
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C'est vraiment l'enfer de marcher là dessus , car ces cailloux
roulent sous le pied et il faut être constamment attentif à la manière
de poser son pied ... malgré celà on ne peut éviter de glisser ou de se
tordre la cheville de multiple fois .
Le soir je décide de faire halte à
l'accueil pélerin de Jean-Marc et Marie Lucien à Privas ...
c'est un gîte donativo !
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Je rencontre quelques pélerins , tous
anglais .
Nous prendrons le repas en groupe (après la
prière) ....
l'ambiance est sympathique et c'est un accueil que je conseille
vraiment .
Jean-Marc m'apprend que l'Aubrac est sous la
neige , il me faudra prendre la route.
Cette nuit j'aurais droit aux
inévitables ronflements et j'aurai un peu trop chaud .
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